Il y a 50 ans, l’indépendance de la Guinée-Bissau: des archives méconnues font revivre ce moment

Les délégués écoutent un enregistrement d’Amilcar Cabral, le charismatique leader du mouvement assassiné plusieurs mois plus tôt. Puis Joao Bernardo Vieira dit « Nino », le coordonnateur militaire du front sud, procède à la proclamation d’indépendance proprement dite. « Vive l’État souverain de Guinée-Bissau, construit par la lutte héroïque de notre peuple, vive la solidarité internationale des peuples et des forces anti-colonialistes et anti-impérialistes du monde. À bas les agresseurs colonialistes portugais. Après lecture de ce texte, approuvé à l’unanimité par la première Assemblée nationale de notre histoire, celle-ci, exprimant la volonté de notre peuple souverain, proclame solennellement l’État de la Guinée-Bissau. »
À l’issue de cette cérémonie, la présidence est confiée pour une période d’un mois à Carmen Pereira, membre du comité central, le temps de mettre en place une équipe gouvernementale.