À l’ONU, Sergueï Lavrov accuse les Occidentaux de combattre «directement» la Russie en Ukraine

« Pour la Russie, il est évident qu’il n’y a pas d’autre voie, mais les États-Unis et les pays occidentaux qui leur sont subordonnés continuent d’engendrer des conflits qui divisent l’humanité en blocs hostiles, estime Sergueï Lavrov. Ils font tout pour empêcher la formation d’un ordre mondial juste et véritablement multipolaire. Ils cherchent à forcer le monde à jouer selon leurs règles étroites et intéressées. »
Un retrait des troupes russes d’Ukraine « impensable »
Membre permanent du Conseil de sécurité, la Russie est pourtant de ceux qui usent le plus du privilège du droit de veto. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’a dénoncé ce mardi en présentant son plan de paix devant l’Assemblée générale. Un plan qui prévoit notamment le retrait des troupes russes… « Impensable », a dit Sergueï lavrov devant la presse après son discours.
« Une fois de plus, nous sommes guidés par la réalité. Zelensky et tous ceux qui le dirigent, à Washington, à Londres, à Bruxelles, d’une seule voix, disent fermement : “Il n’y a pas d’autre base pour la paix que la formule de Zelensky”. Vous pouvez l’appelez comme vous voulez, mais elle est absolument irréalisable », a-t-il estimé.
Lors d’une longue conférence de presse au siège de l’ONU à New York, e chef de la diplomatie russe, était interrogé sur l’implication des États-Unis dans le conflit en Ukraine. « Le fait qu’ils combattent de facto contre nous en se servant du corps des Ukrainiens, je pense que tous ceux ici qui s’intéressent à la situation en Ukraine savent très bien que les Américains, les Britanniques et d’autres se battent en fournissant tout d’abord de plus en plus d’armes », a asséné le chef de la diplomatie russe.
Évoquant l’aide militaire à Kiev, le ministre russe a accusé l’Occident de ne pas chercher à défendre l’Ukraine, mais à combattre directement la Russie. « Ils nous combattent directement », a dit Sergueï Lavrov, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. « Nous l’appelons guerre hybride, mais ça ne change pas la réalité », a-t-il ajouté, évoquant l’aide financière, les armements et des « mercenaires » venus de pays occidentaux.




